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Izaya
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Mar 23 Avr - 3:19
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ONE NIGHT ONLY
we only have 'til dawn. In the morning this feeling will be gone, it has no chance going on…

❅❅❅

23 avril

Comme à son habitude, Augustin avait tenu ses promesses : ce soir-là, la fête battait son plein au sein de l’Ambassade du Clair-de-Lune. L’air frais, vivifiant des jardins caressait les peaux honteusement dénudées et transportait avec lui le chant de grillons immortels. Les arbres, chargés de fruits et de senteurs, se laissaient bercer par la brise, donnant à l’ensemble du parc un mouvement fluide et continu, comme si toute la verdure n’était qu’une eau ondoyant doucement au rythme des vagues.

A n’en point douter, le Clair-de-Lune n’était jamais plus beau que lorsque la nuit venait le couver de ses grandes ailes bleues. Mais comme toujours, il n’y avait pas un regard pour se délecter du spectacle.

Si la joyeuse bande de nobles plus ivres les uns que les autres qui peuplait les lieux ne pouvait point remarquer la beauté de ceux-ci entre deux batifolages et autres obscénités, Izaya, quant à lui, se trouvait distrait par tout autre chose.

Répétant des mots en boucles à voix basse, le regard perdu dans le vague, sa main droite tenait sans grande conviction une coupette de champagne, tandis que sa main gauche battait un tempo que lui seul pouvait entendre.

Complètement absorbé, il tressauta violemment lorsqu’une main se posa sur son épaule, faisant éclater la bulle qui semblait l’avoir entouré jusqu’à présent.

- M’entendez-vous mon cher ? pouffait Augustin, penché vers lui de toute sa hauteur, comme s’il s’adressait à un enfant.
- Oui, oui bien sûr je vous écoute, lui assura Izaya, avec un grand sourire plein de confiance.
Son interlocuteur, habitué à ses absences, ne mordit pas une seconde à l’hameçon.
- Ah, les artistes ! Parfois, il est plus facile de s’adresser à une huître ! Je vous disais, mon ami, que le spectacle n’allait point tarder à commencer.
- Voilà qui est parfait, un peu plus et je me noyais d’ennui dans mon champagne.
Il adressa un clin d’œil complice à Augustin, qui le lui rendit en s’esclaffant.

Je te déteste, toi et ta trogne trop parfaite. Je brûlerais tes jardins, s’ils existaient.

La pensée fut fugace. Elle sonna comme un Sol majeur au violon dans l’esprit d’Izaya. Il prit soin de la noter dans un coin de sa tête.

L’ambassadeur s’éloignait déjà vers le château en trottinant. Après s’être assuré que son costume n’était pas froissé, le Mirage lui emboîta le pas.

Si elle ressemblait à beaucoup d’autres, cette soirée-là était tout différente aux yeux d’Izaya. C’était sa soirée. D’ordinaire, on l’invitait pour qu’il joue ses Illusions-Concerts au cours de soirées huppées ; mais il n’était jamais que l’agréable musique de fond sur laquelle dansaient les Aristocrates. Mais cette fois-ci, Augustin avait vu grand pour son ami : il avait organisé une soirée autour même des Concerts d’Izaya. Cette fois, il n’était pas l’accompagnement de la soirée. C’était la soirée qui l’accompagnait.

Une telle occasion était trop belle ; c’était celle de se faire connaitre d’avantage encore, et de séduire de nouveaux clients. Une fois n’était pas coutume, il avait revêtu son plus beau masque de velours : celui d’un homme au sourire franc et rieur et aux yeux pétillants de vie. Mais en vérité, chaque fibre de son être lui hurlait de quitter ce lieu de faux-semblants.

Après tout, quoi de mieux qu’une soirée frivole pour manigancer la fin de ses ennemis. On ne prépare jamais mieux un assassinat qu’en dégustant du homard. Ré mineur, Do majeur.

Quelle ironie que celle de devoir côtoyer ce que l’on déteste le plus pour faire ce que l’on aime plus fort encore. C’était là le triste portrait de sa vie, celui auquel il s’était résigné des années plus tôt en abandonnant sa raison et ses sentiments au profit de sa musique et de ses illusions.

Une fois encore, il s’aperçut qu’il s’était laissé glisser dans ses pensées lorsqu’il vit que les lèvres d’Augustin bougeaient, proférant des mots avec beaucoup d’entrain. Pire, il réalisa soudain qu’il l’avait en fait suivi jusque sur une scène visiblement aménagée spécialement pour l’occasion ; et en face, se trouvait une armée de visages rougis par l’alcool et le plaisir.

Ce qu’il détestait ce moment, ces quelques minutes où le public et lui même se contemplaient en chiens de faïence, jugeant chaque faits et gestes. Il lui tardait de commencer son Illusion, de se laisser submerger par la musique, la vibration des notes ; qu’elles le transcendent et fassent vibrer son âme comme elle ne vibrait jamais autrement.

- Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, était en train d’annoncer Augustin en tapant gaiement sur un verre en cristal. Pour vous ce soir, j’ai le plaisir de vous présenter le Mirage que tout le monde s’arrache à la Cour, celui qui bénira vos oreilles et…

Izaya n’entendit jamais la fin de ce discours.

L’éclat des chandelles avait soudain fait briller un regard familier parmi ceux d’illustres inconnus. Embrasé d’une lueur sauvage et plein de désir, il flambait dans sa direction sans faillir.

Il ne pouvait pas croire qu’elle était venue, malgré tout. Au creux de son ventre, une douce chaleur s’éveilla.

L’esprit embrumé des promesses d’une longue nuit, il leva ses mains, plus prêt que jamais à entamer son Illusion-Concert.

❅❅❅
Olympe
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Mar 23 Avr - 16:07
❅❅❅

Olympe détestait ce qu’elle s’apprêtait à faire.
Et pour cause, elle allait cette nuit-là franchir un point de non-retour. Sa duplicité n’aurait d’égale que son infamie. Et si elle se faisait prendre ?

Se faire prendre. Cette seule idée suffit à lui faire perdre pied. C’est alors qu’elle se rattrapa à l’énorme dressoir, en noyer sculpté, qui lui faisait face. Fort heureusement pour elle, il n’y avait pas une âme pour remarquer cette incartade. Les badauds semblaient trop occupés à s’enivrer tout en s’enorgueillissant de leur condition pour remarquer pareil accroc. Enfin, ce qu’elle croyait.

Car son comportement n’échappa pas à Achille, le majordome de Clair-de-Lune, qui vint à sa rencontre.

« Madame, est-ce que tout va bien ? »

« Oui, oui. J’ai seulement trébuché. La faute à ce fourreau bien trop étroit et ce vin, des plus trompeurs ! »

Achille eut du mal à soutenir le regard de sa dame. Ses yeux se perdant, tour à tour, du dressoir à son décolleté.

« Le vin n’est pas à votre goût ? S’il ne s’agit que de ça, je peux vous faire quérir une autre bouteille de la réserve. Monsieur l’Ambassadeur détesterait savoir sa chère soeur souffrir d’un quelconque inconfort à cause d’un vin frelaté. »

« Frelaté ?! Comme vous y allez mon ami… »  Olympe se surprit à rire de bon coeur. Ce bougre se rendait-il seulement compte des propos qu’il tenait ? Certain serait allé aux cachots pour moins que ça. La maison de l’Ambassadeur ne tolérait aucun faux-pas, encore moins de la part de ses domestiques. De même que ce regard déplacé qui n’avait pas échappé à notre ingénue. Mais comment aurait-elle pu lui en vouloir. Elle-même fut étonnée de se retrouver en si généreuse compagnie quelques heures plus tôt.

« Vous vous faites beaucoup trop de souci pour moi ! » conclut la belle. « Apportez-moi seulement un grand verre de votre meilleur nectar et toute cette affaire sera oubliée ! » C’est alors qu’elle joignit le geste à la parole en glissant discrètement un sablier vert dans les mains de ce dernier. Même s’il lui en coûtait, il n’y avait que comme ça qu’elle parviendrait à avoir la paix.

Ce ne fut qu’une fois qu’il disparue derrière une horde de Mirages qu’Olympe put enfin se détendre.

Tomber sur lui, c’est bien ma veine. Encore un peu et il aurait pu me démasquer. Il faut vraiment que je travaille ma posture. Ma cousine n’est pas femme à s’incommoder d’une vulgaire conversation avec un domestique, encore moins lorsqu’il s’agit de celui de son cher frère. Elle l’a en sainte horreur.

D’ailleurs, où était passé Augustin ? Il lui fallait à tout prix élucider ce mystère. Car s’il y a bien une personne devant laquelle Olympe aurait du mal à tenir son rôle, c’est lui. Il avait toujours su lire en elle comme dans un livre ouvert. C’est d’ailleurs grâce à cela qu’il en faisait bien ce qu’il voulait. Il lui suffisait généralement de quelques traits bien placés accompagnés d’un sourire enjôleur pour qu’elle s’abandonne au moindre de ses caprices. Il était ce qui se rapprochait le plus d’un grand-frère pour elle. Si bien qu’elle l’estimait davantage que les membres de sa fratrie. Du moins, jusqu’à tout récemment.

Mais ce soir, Olympe n’était plus. Elle n’était autre que l’indomptable Céleste. Il lui fallait agir en conséquence. Après avoir sorti un éventail de son réticule et pris une grande inspiration, elle se jeta, d’un pas assuré, dans la fausse aux lions.

Ce qu’elle vit alors dépassait l’entendement. Augustin ne dérogeait pas à sa réputation ! Rien n’avait été laissé au hasard ; tout avait été préparé avec diligence pour rendre la soirée de ses convives exceptionnelle. Et quels convives ! Tout le gratin était présent, tous là pour acclamer le grand Izaya. Une scène avait été dressée pour l’occasion.

Il était d’ailleurs difficile d’évoluer dans ce maelström de peaux dénudés. Lorsque Olympe parvint à s’en extirper, elle était complètement déboussolée. Où était-elle ? Où se cachait Augustin ? L’avait-il seulement aperçu ? Avait-elle pris soin de bien cacher son visage avec son éventail ? Autant de questions qui l’amenèrent à se trahir. Car comme à chaque fois qu’elle réfléchissait, Olympe trépignait tout en jouant avec ses doigts. Des doigts qui s’amusaient à faire tournoyer son éventail sur lui-même.

À découvert, Olympe n’avait d’autre choix que de se replier. Lorsqu’elle envisagea les portes de sortie qui s’offraient à elle, une voix familière la rappela à l’ordre. Augustin. Il venait de faire son entrée sur scène, accompagné d’une salve d’applaudissements. Olympe pivota sur elle-même tout en les imitant. Elle lui faisait face.

S’il avait été un Dragon, Olympe aurait pu sentir ses griffes acérées se planter dans sa chaire. Heureusement pour elle, il n’en était pas un. Il se contenta de la rabrouer par la pensée, la priant de se tenir tranquille pour une fois. À ses yeux et aux yeux de la Toile, Céleste avait gâché son entrée.

Mais très vite la culpabilité d’Olympe laissa place à un sentiment nouveau, car derrière Augustin, tapi dans l’ombre, se tenait Izaya. Il allait bientôt entrer dans la lumière, mais pour elle, il ne l’avait jamais réellement quitté.

Soudain, plus rien n'eut d'importance. Augustin, Farouk, la Toile... Sa cousine aurait pu débarquer d'on ne sait où flanquée de deux à trois policiers que cela n'y aurait rien changé. Pour la première fois depuis longtemps, Olympe s'éveillait et c'était grâce à lui.

Il avait touché son coeur, c'était à présent au tour de sa musique de toucher son âme.
Et quelle musique ! À croire qu'il avait couché les sentiments d'Olympe sur des portées pour mieux leur donner corps et les faire résonner, plus fort encore.

Confuse devant tant d'émotions contradictoires, Olympe n'eut d'autre choix que de se laisser aller à ses émotions. Ses larmes la trahiront-elle ?

Rien n'est moins sûr. Après tout, on parlait des Illusions-concert du grand Izaya.

❅❅❅
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Mer 24 Avr - 17:20
❅❅❅

Ses doigts dansaient au rythme de ses pensées, portés par son imagination fluctuante. Son pouvoir semblait couler de sa bouche entrouverte, vibrer au creux de ses oreilles, trembler sur l’ombre de ses paupières à demi-closes.

Plus rien n’existait autour de lui : ni les nobles, ni leurs applaudissements, et encore moins le son de son Illusion qui éclatait dans la salle.

Non, plus rien n’existait si ce n’était le tumulte fracassant des notes dans son crâne, le frappant sans répit, se propageant férocement dans son squelette, torturant ses os à la seule force de leurs vibrations. L’Illusion l’avalait tout entier, se repaissant de son corps autant que de son âme, essorant ses émotions jusqu’à ce qu’il n’en possède plus une seule. A mesure que le Concert se jouait, Izaya se vidait ; il n’était ni plus ni moins qu’un vase, déversant sans retenue ses sentiments sur sa création.

C’était douloureux, mais libérateur. A cet instant, il trouvait le repos. Quand son don mettait des mots muets sur ces pensées qu’il ne savait exprimer, l’affranchissant péniblement de son mal-être, il se sentait vivant.

Entendez ma musique. Entendez ma douleur, mes peines, mes joies, mon horreur. Entendez-moi.

Puis le vacarme des instruments fit place à celui des mains, battant à tout rompre. On criait, pompette, on félicitait. Izaya ne put réprimer le léger sourire qui naquit au coin de ses lèvres. Il fit quelques courbettes bien aimables – et presque de bon cœur -, puis il descendit de la scène.

L’espace d’un instant, la chevelure blanche attira son regard, mais il s’en détourna sans même y penser. Pour l’heure, il  se satisfaisait de sa prestation. Il n’avait pas la tête aux frivolités. Et c’était pour le mieux, car déjà, Augustin lui bondissait dessus comme un gros chat.

- Ah c’était merveilleux, mon ami, mer-veil-leux ! Vous avez très certainement conquis le cœur de tous ceux présents ce soir ; préparez-vous à être sollicité sans relâche après cela !
- Je ne sais pas comment vous remercier, minauda le Mirage.

Sa fausse modestie était impeccablement mimée.

- Allons allons, je vous aurai bien donné ma sœur, mais vous savez combien je tiens à cette adorable chipie et à sa vertu.

T-t-t, non seulement tu es un menteur, mais en plus tu n’es pas fichu de savoir ce que fait ta propre sœur dans ton dos. Pitoyable, comme tous les autres. Do dièse, Mi dièse, Sol dièse.

L’image fugace d’une peau de lait contre son corps chaud ne fit que d’avantage étirer son sourire. Mais ce dernier retomba comme un soufflé lorsqu’il se rendit compte qu’Augustin était en train de faire de grands signes en direction de Céleste.

- Mais puisqu'elle est ici, vous devriez tout de même faire sa connaissance !

Avec autant d’effroi que d’amusement, il vit la jeune femme se frayer un chemin parmi la foule, éblouissante dans sa belle robe qui soulignait mieux que jamais sa démarche presque féline.

Augustin dardait un regard froid vers sa sœur – le détail n’échappa pas à Izaya. Il savait, parce qu’elle le lui avait confié sur l’oreiller, que les deux se détestaient ; et plus encore depuis qu’elle avait osé remettre les pieds à la Citacielle.

Ah, les jeux d’apparence et de faux semblants… C’était à se demander qui était le plus Mirage des trois, tout compte fait.

- En vérité, chuchota Augustin sans quitter Céleste du regard, vous n’avez pas besoin de me remercier. C’est plutôt à moi de le faire.

Le Mirage fronça imperceptiblement des sourcils.

- Que voulez-vous dire ?
- Et bien… Disons qu’il commence à y avoir de drôles de rumeurs sur mon compte. Oh, ne me faites pas ses yeux de merlans frits, je ne vais rien vous dire du tout. Je suis persuadé que lesdites rumeurs parviendront à vos oreilles bien assez tôt. Alors disons simplement qu’une soirée aussi raffinée aide à… Redorer mon image. Oui, disons cela ainsi.

L’ambassadeur eut un drôle de sourire. Mais Izaya n’eut guère le loisir de réfléchir d’avantage. Voilà que son amante se dressait devant eux, fière et altière, son regard de glace brûlant malgré tout d’une passion et d’une haine qu’elle ne savait dissimuler.

Pourtant, une lueur étrange brillait dans ce regard. Mais le Mirage n’aurait su dire de quoi il retournait.

- Ah Izaya, laissez-moi donc vous présenter officiellement ma sœur, Céleste. Elle n’est de retour au Pôle que depuis quelques mois, et, si je ne m’abuse, je ne crois pas vous l’avoir présentée avant sa retraite aux Sables d’Opale.

Izaya se saisit de la délicate main qui se tendait vers lui. Une main qu’il savait dangereuse, mais dont il ne s’inquiétait pas. Il s’était assuré au cours de longues et innombrables nuits que la demie Dragonne n’aurait rien de plus que des gestes interdits et sensuels à son égard.  Il acheva son baise-main, se délectant par avance de la scène qui allait se jouer.

- Madame, c’est un honneur de faire votre connaissance.  

❅❅❅
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Jeu 25 Avr - 16:06
❅❅❅

Les larmes d’Olympe, telles une pluie de diamants, s’échappaient à sa vue sans que la belle n’y puisse rien changer. Elles ondoyaient en un ballet parfaitement coordonné, alors que son coeur battait la mesure. Comme si elles souhaitent, à leur façon, prendre part au spectacle. Un spectacle qu’Olympe n’était pas prête d’oublier.
Les illusions du jeune mirage dépassaient l’entendement. Il y avait quelque chose de sauvage dans ses illusions, primitif, presque animal. Si bien qu’elles vous retournaient les entrailles pour mieux vous plonger vers l’extase.

C’est le coeur au bord des lèvres qu’Olympe précéda l’assistance pour acclamer Izaya. Elle espérait que ses applaudissements résonneraient en lui, comme sa musique avait pu résonner en eux. Mais c’était peine perdue, car déjà la foule battait des mains à tout rompre en une  affligeante cacophonie. L’alcool semblait leur avoir fait perdre bien plus que la raison…

Le beau n’existait que parce qu’il y avait de la laideur en ce monde. C’était là la cruelle leçon que leur offrait cette foule en liesse qui se déchirait déjà pour les prochaines dates du maestro, comme on se dispute un morceau de viande.

Toutefois, Izaya ne semblait pas s’en préoccuper. Les paupières à demi closes, ils semblaient vouloir faire perdurer ce moment, quelques secondes encore, mais c’était sans compter sur Augustin. Il avait le chic pour se pointer là où on ne l’attendait.

Olympe s’en félicita, elle n’aurait pas à l’affronter. Du moins, pas pour le moment. Car la belle ne savait que trop bien qu’il ne s’agissait que d’une brève accalmie. Le calme avant la tempête. Augustin n’avait pas dit son dernier mot. Pour preuve, il était déjà en train de pépier sur le dos de sa chère soeur.

Pourtant, hors d’atteinte, les effluves de son souffle parvenaient jusqu’au nez de la belle. Sucrées et sirupeuses en première instance, il suffisait d’attendre quelques secondes pour qu’elles révèlent leur véritable nature, corrosives. Etait-ce le tanin ou l’ammoniaque des cigares qu’il fumait qui leur donnaient cette odeur délétère ? Nul ne sait. Mais ce parfum donnait à ses propos une tout autre lecture.

Légèrement barbouillée, notre synesthète essayait de s’en accommoder alors qu’Augustin l’invitait à les rejoindre. L’occasion était trop belle pour ne pas la saisir. C’est ainsi qu’Olympe serpenta, à travers la foule, avec pour seul guide le regard d’Izaya. Il ne semblait pas la lâcher des yeux. Ce qu’elle y lisait pourtant la troublait au plus haut point. Comme s’il la priait intérieurement de ne pas approcher et rebrousser chemin. Toutefois, il était trop tard pour faire machine arrière. Olympe risquait de jeter l’opprobre sur son nom et sa famille ; cela ne pouvait être vain.

Même si l’avoir vu de ses propres yeux était déjà magnifique, Olympe en voulait plus. Elle avait cela en commun avec Céleste, sa cousine. Elles étaient toutes deux insatiables. Et comme vous le savez, on ne peut se repaitre éternellement de rêves et d’illusions. Un jour, le corps réclame son dû. Et celui d’Olympe la priait tout entier de ne pas renoncer. Il était affamé et se délectait par avance des réjouissances qui allaient suivre. Si bien qu’il bouffait Izaya des yeux. Cela en aurait presque été inconvenant si un autre que lui s’en était aperçu.

Fort heureusement, le souvenir putréfiant d’Augustin et de ses propos mielleux suffirent à refroidir ses ardeurs. Comment pouvait-il être à la fois si doux avec elle et si dur avec Céleste ?
Olympe les savait distants, mais de là à penser que ces deux-là se détestaient… Or, ce qu’elle avait ressenti un peu plus tôt ne laissait pas de place au doute quant à la nature de leur relation. Parviendrait-elle à maintenir les apparences ?
Elle jouait à un jeu dangereux, d’autant plus qu’il pouvait à tout moment la confondre devant Izaya. Si par malheur, il venait à se connecter aux yeux d'Olympe…

L’heure n’était plus aux doutes, car elle arrivait maintenant à leur niveau.
Arborant un sourire poli et courtois, elle salua son cousin d’un signe de tête avant de se planter à ses côtés. Comme l’exigeait le protocole, elle se tenait légèrement en retrait. C’est alors qu’elle redressa la tête pour faire face à Izaya. Elle avait toutes les peines du monde à contenir ses émotions. Elle dut se mordre discrètement la lèvre inférieure pour réfréner un sourire. Lorsque Augustin fit les présentations, Olympe ne saisit pas la moitié de la conversation. Son coeur battait si fort qu’elle avait toutes les peines du monde à entendre quoi que ce soit dans tout ce vacarme. Soudain, il se tue et elle saisit que c’était à présent son tour de parler.

Pourtant, les mots ne venaient pas. Qu’aurait-elle pu dire ? « Bonjour, mon coeur et mon âme brûlaient de vous rencontrer… » ; certainement pas. C’est ainsi qu’elle se tue, se contentant de lui adresser sa main comme pour l’inviter à prendre la parole le premier.

Il s’en saisit et ce fut une véritable libération pour Olympe. L’espace d’un bref instant, la belle ferma les paupières comme pour imprimer ce moment dans sa mémoire. Elle n’était pourtant ni Chroniqueuse ni Empathe. Toutefois, elle se plaisait à croire qu’elle parviendrait à immortaliser  en un battement de cil toute la puissance de ce contact.

« Madame, c’est un honneur de faire votre connaissance. »

« Monsieur, à en juger la qualité de votre prestation ce soir, j’ai bien peur que tout l’honneur ne vous revienne. Vous avez ravi nos oreilles et littéralement enchanté notre maison ! Des félicitations s’imposent. Et dieu sait que d’ordinaire je suis plutôt avare en compliment. »

Un sourire franc se dessina sur son doux visage. Elle n’aurait peut-être finalement pas à mentir.

Las d’autant de mièvrerie, Augustin affichait un sourire pincé. À croire qu’il ne supportait que celles qu’il pouvait servir.

«  Elle dit vrai. Croyez-le ou non, je ne l’ai jamais entendu tenir de propos aussi élogieux envers quiconque. Pas même son cher frère ; c’est dire ! » dit-il, tout en se félicitant de mettre sa soeur dans un tel embarras.

Toutefois, il ne s’agissait pas de Céleste. Et Olympe n’était pas femme à se courroucer pour si peu. D’autant que tout ce qu’il disait était criant de vérité.

« Allons bon, Augustin, je suis certaine que notre invité de marque n’a que faire de toutes ces fadaises et doit être las qu’on lui serve toujours les mêmes compliments. Alors cessons de l’importuner et laissons-le profiter de sa soirée. »  Enjoignant le geste à la parole, elle eut un mouvement de recul.

Toutefois, son cousin soutint son regard, comme s’il la priait de ne pas bouger. Ainsi, dans l’intimité de la Toile, à l’abri des oreilles indiscrètes, il lui dit : « Tu n’oserais pas… ».

Ce à quoi elle répondit : « Tu crois ? Regarde-moi, telle que je suis là je m’apprête à appeler ma domestique et regagner ma chambre. Cette soirée m’a exténué. ».

Témoin impassible, Izaya observait l’étrange spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Il savait qu’ils s’adonnaient à une joute verbale, mais laquelle ? Par chance, Achille, le majordome, vint les sortir de cette situation, qu’on savait sans issue, en présentant à Olympe son jus.

« Madame, comme vous me l’aviez demandé, voici votre boisson. Je vous prie de m’excuser pour ce léger contretemps, mais nous ne trouvions plus d’oranges. À croire que la mère Hildegarde les avait toutes distribuées… » dit-il d’un ton amusé.

Toutefois, cela ne semblait amuser que lui.

« Du nectar, tiens donc ? À cette heure-ci ? » Les yeux d’Augustin s’emplirent de malice. « Aurais-tu quelque annonce à nous faire chère soeur ? »

Alors qu’Olympe se saisissait du verre, le rose lui monta aux joues. Il ne manquait plus que ça…

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Dim 28 Avr - 1:23
❅❅❅

- Monsieur, à en juger la qualité de votre prestation ce soir, j’ai bien peur que tout l’honneur ne vous revienne. Vous avez ravi nos oreilles et littéralement enchanté notre maison ! Des félicitations s’imposent. Et dieu sait que d’ordinaire je suis plutôt avare en compliment.

Il y avait quelque chose dans cette voix-là, un léger quelque chose qui chiffonna inconsciemment Izaya. Même si ses pensées conscientes ne s’étonnèrent pas outre mesure, il ne put s’empêcher de relever un sourcil lorsque l’Ambassadeur répondit de son ton mielleux :

- Elle dit vrai. Croyez-le ou non, je ne l’ai jamais entendu tenir de propos aussi élogieux envers quiconque. Pas même son cher frère ; c’est dire !

Augustin n’avait pas tort ; Céleste était particulièrement rude à la compétition. Aussi, féliciter quelqu’un, pour quoique ce soit, semblait toujours lui écorcher la bouche. Mais pas ce soir. Ce soir, le compliment semblait véritable, sincère. Et bien qu’Izaya s’en trouvait piqué d’une fierté non dissimulée, son inconscient ne put s’empêcher de relever que c’était là trop rare pour être habituel.

Fort heureusement pour sa tête déjà pleine de trop de tracas, ses deux interlocuteurs étaient déjà passés à autre chose ; voilà que désormais, ils s’amusaient à se provoquer – avec les formes toutefois, Cour oblige. Si l’ambassadeur semblait y prendre un malin plaisir, ce n’était visiblement pas le cas de sa sœur. Un rouge imperceptible lui montait aux joues, ne laissant point de doute sur ses arrières-pensées. Si elle avait pu lui flanquer une claque, Izaya ne doutait pas qu’elle l’aurait fait.

La scène était absolument pétrifiante, de son point de vue. Même s’il se composait une façade de marbre, il n’en pensait pas moins ; ce qui se passait-là était le résumé tout entier de ce qu’était la Cour et ses courbettes ridicules, même en face de ses pires ennemis. Il aurait tant donné pour qu’Augustin apprenne à cet instant quelle relation s’entretenait entre sa sœur et son ami. Le jeu de courbettes tournerait alors à une véritable danse de salon, ne révélant que d’avantage encore à quel point personne ne se donnait la peine d’être vrai.

- Du nectar, tiens donc ? À cette heure-ci ? Aurais-tu quelque annonce à nous faire chère sœur ?

Les paroles du bel homme blond extirpèrent brusquement Izaya de ses pérégrinations chagrines. Avec effroi, ses yeux se posèrent sur le verre de jus qu’avait apporté le domestique.

Qu’est-ce que…

Lentement, il leva son regard vers le doux visage de son amante ; mais il lui fut impossible d’accrocher son regard. Ses yeux s’étaient perdus, flamboyants, dans ceux de son frère, et elle ne daigna pas les tourner vers lui.

Il sentit son visage s’embraser. Soudain, l’air frais du Clairdelune sembla s’évaporer ; c’était comme si une chaleur accablante venait tout à coup de s’abattre sur l’ambassade, écrasant de toute sa moiteur le pauvre Mirage.

Le stress, ce monstre incontrôlable, était en train de s’emparer tout entier de lui. Et Farouk seul savait qu’Izaya n’était pas un homme qui réagissait correctement à la pression. Son hyper-sensibilité, prenant le dessus, se fit reine de ses pensées et de son corps. Son masque de marbre se fêlait ; et dans la panique de la situation, il ne parvenait pas à transformer ses pensées en notes pour se calmer, comme d’ordinaire. Car cette fois, il n’avait pas besoin de s’exprimer. Il ressentait ; et comme toujours depuis sa plus tendre enfance, il ressentait beaucoup trop fort.

Le monstre l’avalait. Ses mains commencèrent imperceptiblement à trembler.

Son sourire de velours, en revanche, ne flancha pas.

- Voyons Augustin, cessez-donc d’importuner votre pauvre sœur ! Si elle est la jeune femme respectable et vertueuse que vous me dépeignez, je ne suis point surpris de ne pas la voir s’enivrer à outrance comme certains de vos convives.

La pique était sortie toute seule. Mais Izaya s’en fichait. Il ne pensait plus à rien. A rien, à part à elle.

Augustin éclata de rire ; c’était un rire franc et cristallin.

- Ah vous avez raison ! Bientôt, être capable de faire preuve d’un peu de sagesse sera une denrée rare sur cette Arche. Enfin, si ce n’est pas déjà le cas ! Mais tâche de t’amuser un peu tout de même, chère sœur !

Le clin d’œil qu’il lui adressa ne la trompa ni elle, ni Izaya.

- Maintenant que j’y pense, je crois me souvenir d’une chose, lança le Mirage avec un ton plus léger. Il me semble que vous m’aviez envoyé une lettre il y a peu pour me commander une de mes Illusions-Concerts. Quelle chance, donc, que nous nous rencontrions ce soir ! Si ça ne vous dérange pas, mon ami, j’aimerai m’entretenir affaires avec votre sœur, l’espace de quelques instants.

Le sourire carnassier de l’ambassadeur signa son grand retour.

- Mais non, faites, faites ! Après tout, c’est là tout le but de cette soirée ! Nous nous verrons plus tard.

Il s’effaça, non sans un dernier regard aux deux jeunes gens.

Dès qu’il se fut suffisamment éloigné, le regard d’Izaya s’éteignit. L’ombre dans ses pensées gagna du terrain.

Sans un mot, il invita Céleste à le suivre plus loin dans les jardins ; là où il était certain que personne ne s’amuserait à les écouter. Ils traversèrent le parc sans un bruit, laissant s’étouffer peu à peu les bruits de la soirée, au profit de ceux d’une nuit calme en campagne.

Lorsqu’ils furent seuls, le Mirage s’arrêta, et planta son regard froid dans celui de Céleste.

A cet instant, il ne ressentait plus rien, et tout à la fois. Son cœur, habitué à son surplus d’émotions, s’était verrouillé pour mieux se protéger, se transformant en un bloc de glace que plus rien désormais ne pouvait atteindre ; pas même sa propre raison.

Il avait besoin de réponses, et il comptait bien les obtenir.

- Qu’est-ce que c’est que cette histoire de jus de fruit ? As-tu, en effet, quelque chose à me dire, Céleste ?

❅❅❅
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Lun 29 Avr - 1:12
❅❅❅

Si Olympe avait eu la bouche pleine, elle aurait sans l’ombre d’un doute repeint le décorum. Etait-il vraiment en train de suggérer publiquement qu’elle était enceinte ? Interdite, elle ne savait que répondre à pareille allusion. La démentir n’aurait fait qu’apporter de l’eau au moulin de son cousin. Or, Augustin ne semblait pas en avoir besoin.
A en juger le regard assassin qu’il dardait sur la belle, ce soir, tout serait prétexte à la rixe. Après tout, n’était-ce pas elle qui avait lancé les hostilités ?

Olympe, ou plutôt Céleste, ne se relèverait pas de pareil affront. Il lui fallait trouver une échappatoire et vite. Auquel cas, son petit manège n’aurait pas tenu bien longtemps.
Dire que cet orgueilleux préférait entacher la réputation de sa soeur et avec, celle de tout son clan, plutôt que de la laisser s’en tirer à bon compte. C’était pathétique… à mesure que la soirée avançait, Augustin perdait de sa superbe baissant ainsi dans l’estime de notre ingénue. S’il continuait sur cette lancée, il se retrouverait dans les tréfonds de la Citacielle en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « vengeance ».
Alors que Olympe s’apprêtait à faire bon usage de la Toile et invectiver son cousin, ce fut au tour d’Izaya de lui venir en aide.

Izaya. Son regard se décrocha d’Augustin pour finalement se poser sur son amant. Il ne leur fallut pas bien longtemps pour retrouver leur douceur originelle. Presque suppliants, ses yeux le priaient de mettre un terme à son supplice et abréger ses souffrances. Ce qu’il fit, sans rechigner à la tâche.
Un sourire accroché au visage, le regard circonspect, Izaya s’exécutait.

« Voyons Augustin, cessez-donc d’importuner votre pauvre sœur ! Si elle est la jeune femme respectable et vertueuse que vous me dépeignez, je ne suis point surpris de ne pas la voir s’enivrer à outrance comme certains de vos convives. »

Et soudain, la délivrance. Izaya venait de la sortir de cette situation avec brio. En appeler à sa vertu, cela frôlait le génie. Augustin n’aurait d’autre choix que de lâcher prise au risque de briser à tout jamais sa réputation de frère aimant. Toutefois, personne ne semblait dupe ; pas même Achille. Les lèvres légèrement retroussées en un sourire feint, il se délectait du spectacle. Il lorgnait à présent  sur son maître, avec un plaisir non dissimulé. Il devait secrètement espérer qu’Augustin mouche l’importun qui se permettait d’insulter la maison en s’attaquant aux convives. Ceux-là même qui lui avait offert son quart d’heure de gloire. Les aristocrates avaient, selon lui, la mémoire bien courte.

Mais il n’en fut rien ! Augustin félicita alors son jeune ami d’autant de clairvoyance et pria Olympe de s’amuser un peu. Comme si on était contraint de boire pour s’amuser… Ce à quoi, elle se serait bien empressée de répondre qu’il n’avait pas besoin de s’inquiéter pour elle ou encore pour sa vertu ; les deux se portaient très bien avant qu’il n’interfère dans sa vie… Mais c’est Olympe qui aurait parlé et non Céleste.

Elle se contenta alors de hocher la tête comme pour balayer toute cette conversion qui ne méritait pas qu’on s’y attarde. Feindre la fierté n’était pas chose aisée pour Olympe, pourtant elle y parvenait avec une facilité déconcertante. A croire qu’elle avait ça dans le sang !
Pour la seconde fois, son preux chevalier volait à son secours en l’invitant à s’échapper des griffes de son cousin prétextant une affaire. Etait-ce vrai ou était-ce un nouveau mensonge qu’il leur servait là ? Nul ne sait. Toutefois, Olympe ne pouvait lui en être plus reconnaissante. En plus de l’extirper d’une situation délicate, il lui permettait de réaliser son voeu le plus cher : s’entretenir avec lui et lui seul.
Aux anges, notre amoureuse transie exultait. Son coeur battait si fort qu’elle craignait qu’Izaya n’en perçoive les cognements. Une main sur la poitrine, elle enserra de ses doigts faméliques la cascade de diamants qui ondoyait de son cou pour venir mourir dans son décolleté. Elle se rattachait à elle, comme un noyé à sa bouée. Soudain, sa respiration se fit plus régulière. Tant qu’elle porterait cet artefact, la magie opérerait. Tant qu’elle garderait le collier, sa couverture serait sauve.

Alors qu’ils évoluaient à présent dans les jardins de l’ambassade, l’odeur des arbres chargés de fruits vint lui chatouiller le nez. C’est donc ça le parfum de l’amour. Les paupières à demi-closes, Olympe essayait une fois de plus d’imprimer ce souvenir olfactif en sa mémoire afin de pouvoir se rejouer la scène inlassablement.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, ils étaient déjà à la lisière du parc. Un gigantesque Wisteria en fleurs leur barrait la route. Toutefois, cela ne semblait pas freiner Izaya qui leur fraya un chemin dans cette faune luxuriante. Lorsqu’il eut l’assurance qu’ils étaient bel et bien seuls et surtout que rien ne viendrait entraver leurs échanges, il se stoppa net.

Olympe l’imita. Ils étaient à présent perdus dans un océan de fleurs avec pour seul horizon leurs corps respectifs, éclairés par la lumière vespérale qui perçait par-delà le feuillage. Décidément, Olympe n’aurait pas pu rêver meilleur cadre pour leur entrevue.

Toutefois, pour que la magie opère, il lui fallait trouver une belle entrée en matière. Elle aurait pu le remercier de l’avoir sauvée des griffes d’Augustin, nul doute que le trait d’esprit l’amuserait beaucoup, ou encore lui parler de son Illusion-concert. Après tout, n’était-ce pas la raison de leur présence ici ? Très vite, Olympe en aurait le démenti.

Lorsqu'Izaya entrouvrit les lèvres, ce n’était malheureusement pas pour l’inonder d’une pluie de compliments ou encore de baisers, comme elle se l’était si souvent imaginé, mais pour lui dire :

« Qu’est-ce que c’est que cette histoire de jus de fruit ? As-tu, en effet, quelque chose à me dire, Céleste ? »

Il y avait une forme d’urgence dans le ton de sa voix ; comme s’il la pressait de nier toute cette histoire. Cela ne pouvait dire qu’une chose, Céleste et lui s’étaient revus. Son coeur se brisa. Elle se remémora l’ensemble des échanges entre Izaya et sa cousine, cela datait d’avant sa retraite aux Sables-d’Opale. A moins que…

Ses yeux ne tardèrent pas à le fusiller du regard. Désemparée, Olympe se sentait trahie. Ils n’avaient pourtant rien vécu ensemble. Du moins, pas réellement. Mais les souvenirs de Céleste se confondaient aux illusions des sabliers Hildegarde et altéraient sa réalité. Comment distinguer le vrai du faux dans ce fatras d’illusions et de faux semblants ? Etait-elle en train de vivre une désillusion de plus ?

Empreinte d’un profond désespoir, Olympe s’approcha de l’éphèbe pour lui décocher une gifle bien méritée. Qu’il ressente ne serait-ce que le quart de la douleur qu’il venait de lui infliger. Mais une fois le visage d’Izaya à portée de main, elle ne put se résoudre à le gifler.
Au lieu de ça, elle se contenta de saisir sa mâchoire. S’il n’affrontait pas son courroux, il n’aurait d’autre choix que de faire face à sa détresse.

« Sérieusement Izaya ? »  elle eut un sourire triste, comme si quelque chose venait de se briser en elle.

« Comment oses-tu prêter ne serait-ce qu’une once de crédit aux propos de cet affabulateur ? »  Elle marqua un temps. « A l’heure qu’il est, Augustin doit être en train de jubiler. Là où il voulait te faire marcher, toi tu cours. »  Ses phrases semblaient ponctuées d’un rire amer. Décidément, cette conversation prenait une tournure bien différente de ce que Olympe s’était imaginée.

« Mais puisque c’est demandé avec tellement de tact et de délicatesse ; sache que… »  Un temps. « Et puis non. Non. Je ne vois pas pourquoi j’irais me confier à une personne qui me tient si peu en respect. Nous ne nous sommes pas vus depuis quoi… Des jours, peut-être des mois et toi, tout ce qui t’importe c’est… C’est quoi d’ailleurs ? »

Sa main tremblait légèrement. Le contact avec la peau diaphane d’Izaya n’y était pas étranger. Si elle s’était écoutée, elle aurait laissé courir ses doigts le long de sa mâchoire pour effacer toute cette querelle. Mais Olympe n’était pas Chroniqueuse, encore moins magicienne…

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Ven 3 Mai - 12:48
❅❅❅

La main tendue, prête à fendre l’air, qui s’élevait face à lui le contraint à serrer des dents sans même qu’il s’en aperçoive. Il avait certes prévu de voir la flamme haineuse qu’il trouvait désormais dans le regard de Céleste s’il s’était trompé ; mais il n’avait pas pensé que sa réaction serait telle.

Et à dire vrai, il ne comprenait pas. Il ne parvenait véritablement pas à comprendre la hargne brûlante qu’il lisait dans ces yeux. Pire encore, le désespoir qu’il lisait dans ses yeux.

Résolu, sachant pertinemment qu’il ne servait à rien de tenter d’échapper à la demi-dragonne, il ne bougea pas. Il se contenta d’attendre que la foudre s’abatte de sa main ; mais la foudre ne vint jamais. A la place, Céleste venait de se saisir de sa mâchoire, plantant son féroce regard dans le sien. Il soutint ses yeux venimeux sans frémir. Son cœur durement verrouillé, enfoui sous la neige, il se préparait à la confrontation. Et elle ne tarda pas à venir.

- Sérieusement Izaya ? Comment oses-tu prêter ne serait-ce qu’une once de crédit aux propos de cet affabulateur ? A l’heure qu’il est, Augustin doit être en train de jubiler. Là où il voulait te faire marcher, toi tu cours. Mais puisque c’est demandé avec tellement de tact et de délicatesse ; sache que…  Et puis non. Non. Je ne vois pas pourquoi j’irais me confier à une personne qui me tient si peu en respect. Nous ne nous sommes pas vus depuis quoi… Des jours, peut-être des mois et toi, tout ce qui t’importe c’est… C’est quoi d’ailleurs ?

Les mots roulèrent comme le tonnerre dans son crâne. Chaque syllabe sifflait à ses oreilles comme des flèches destinées à le punir, effleurant ses émotions à fleur de peau. Mais il ne flancha pas. Il n’en était pas question. Il ne savait pas à quoi elle jouait, mais elle ne l’aurait pas. Elle n’aurait ni sa haine, ni son amour. Elle n’aurait rien que de la glace. Un géant de glace, celui qu’il était devenu à force de se détacher de son monde.

Je ne te tiens pas en respect ? C’est donc ce que tu crois ? Je vais me faire un plaisir de te montrer ce que ça fait, de véritablement te manquer de respect.

Elle n’était plus son amante, à son instant. Elle n’était plus rien qu’une puce gênante ; et il allait la déloger sans autre forme de procès.

- Ce qui m’importe, Céleste ? Mais ce qui m’a toujours importé. Nos nuits, rien de plus. Posséder ton corps pour quelques heures seulement, rien de plus. Comme il en a toujours été le cas. C’est pourquoi je devais m’assurer que la blague douteuse d’Augustin était fausse ; et permet moi de te dire qu’effectivement, te voir sobre pour une fois ne m’a pas aidé à penser autrement. Je ne veux pas d’enfant de toi. Je ne veux rien de toi Céleste, pas même des sentiments ou des gestes faussement romantiques. Je ne veux que nos heures de plaisir. Et vois-tu, j’étais jusqu’alors persuadé que nous étions très clairs tous les deux, là-dessus.

Il prit une inspiration, et planta son regard électrique dans le sien.

- Tu me déçois beaucoup. Je ne pensais pas que tu t’attacherais à moi ; et j’espère très sincèrement que ce n’est pas le cas.

Il avait craché ses derniers mots comme une insulte. Et au fond, à ses yeux, s’en était une. Ce contrat tacite, ils l’avaient établi dès le début. Pas de sentiments, juste du bon temps. Il n’avait cure de la vie privée de la jeune Toile, il ne s’intéressait que de très loin à ses pensées et à ses envies ; il savait pertinemment, qu’au fond, elle était comme tous les autres Aristocrates. Enchainée à Farouk, envieuse de pouvoir et assoiffée de reconnaissance, quel qu’en soit le prix. S’il n’était pas sûr de pouvoir aimer un jour, il était en tout cas certain que jamais, au grand jamais, il ne s’amouracherait d’une femme telle qu’elle.

Elle était son amante, il était son amant, et c’était tout. Il en avait toujours été ainsi. Alors à quoi diable jouait-elle ? Pourquoi s’emportait-elle alors qu’il s’inquiétait juste de voir se créer des liens entre eux qu’il ne désirait aucunement ?

Il haussa les épaules, indécis. Après tout, si finalement elle l’aimait, c’était son problème, pas le sien. Il se séparerait d’elle, comme il s’était débarrassé d’autres amants et amantes auparavant. Ces qualités de maîtresse lui manquerait, oui. Mais il s’y accommoderait.

Mais il comptait lui laisser une chance. Peut-être avait-elle une justification à pareil comportement ? S’il ne s’attendait pas à des excuses de sa part – elle était bien trop fière pour ça -, il lui sembla qu’elle avait peut-être quelque chose à lui dire pour s’expliquer. On ne prenait jamais la peine d’écouter et de comprendre ce qu’il ressentait profondément. Il lui devait au moins l’honneur d’avoir le droit de s’exprimer ; il ne voulait pas lui enlever ce droit qu’il se voyait arracher trop souvent.

Tranquillement, il replongea son regard dans le sien, et posa doucement sa main sur celle qu’elle avait posé sur sa mâchoire.

Bien sûr que je te tiens en respect, imbécile, semblait-il vouloir dire avec ce geste. Assez pour t’écouter d’avantage, malgré ton drôle affront. Je suis prêt à pardonner tes mots pour que nos nuits vivent encore. Mais pas si tu m’aimes.

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Dim 5 Mai - 23:48
❅❅❅

Ses mots glissaient sur Izaya, comme de l’eau sur le dos d’un canard.
Mais Olympe ne s’y trompait guère, sous cette épaisse couche de glace se cachait un coeur qui ne demandait qu’à être entendu. Elle le savait. Comme tous ici. Comment en douter alors qu’une heure plus tôt Izaya l’avait mis à nu devant toute la Citacielle ?

Si la demoiselle était parvenue à percer à jour celui de l’esprit de famille, elle parviendrait bien à débusquer celui du Mirage.

« Ce qui m’importe, Céleste ? Mais ce qui m’a toujours importé. Nos nuits, rien de plus. Posséder ton corps pour quelques heures seulement, rien de plus. Comme il en a toujours été le cas. C’est pourquoi je devais m’assurer que la blague douteuse d’Augustin était fausse ; et permet moi de te dire qu’effectivement, te voir sobre pour une fois ne m’a pas aidé à penser autrement. Je ne veux pas d’enfant de toi. Je ne veux rien de toi Céleste, pas même des sentiments ou des gestes faussement romantiques. Je ne veux que nos heures de plaisir. Et vois-tu, j’étais jusqu’alors persuadé que nous étions très clairs tous les deux, là-dessus. »

Si ces propos étaient en réalité destinés à Céleste, Olympe les recevait de plein fouet. Elle ne s’attendait pas à une telle avalanche de fiel et de colère. A peine avait elle le temps de se remettre d’un trait qu’Izaya l’assénait du suivant. Ses mots acérés lui transperçaient l’âme et le coeur pour mieux lui glacer le sang. Sa main fébrile n’en lâcha pas pour autant sa prise. Au contraire, elle s’y accrochait plus fort encore.

Ces propos ne te sont pas destinés, ils sont pour Céleste. Rien que pour Céleste. Céleste…

A mesure qu’elle tentait de se raisonner, la confusion gagnait du terrain et avec elle, l’apathie. Tout comme Izaya, Olympe ne serait bientôt plus qu’un bloc de glace… Glaçante, capable de tout encaisser. Etait-ce là l’étrange pouvoir du jeune Mirage ? Transformer le feu en glace en annihilant toute forme d’émotion. Si oui, gare au retour de flamme

« Tu me déçois beaucoup. Je ne pensais pas que tu t’attacherais à moi ; et j’espère très sincèrement que ce n’est pas le cas. »

Si Céleste te déçoit, c’est qu’au fond tu n’as jamais connu la déception…

Malheureusement, Olympe ne la connaissait que trop bien. Cette vieille amie l’accompagnait depuis sa plus tendre enfance, comme une ombre, engloutissant tout ce qu’il y avait de beau et de lumineux en ce monde. Sa mère, son père, son cousin, sa réalité, ses croyances, son innocence, lui… Cet instant n’échappait pas à la règle. Elle n’avait pas encore savouré la joie de cette rencontre que les ténèbres étaient déjà de la partie. Et force est de constater qu’Izaya ne semblait pas enclin à les déloger. Soit, il lui faudrait composer avec.

Il n’est pas une insulte qu’il lui ait épargné et pourtant, ses insultes à elle ne semblaient pas vouloir dépasser le seuil de sa bouche. En lieu et place, un silence assourdissant s’installa entre nos deux amants.

« Je suppose que nous n’avons plus rien à nous dire… »

A peine avait-elle entrouvert les lèvres qu’elle le regretta aussitôt. Car, au même moment, les doigts d’Izaya s’étaient risqués à une caresse sur sa main chancelante. C’est comme s’ils la pressaient de fermer cette parenthèse pour en ouvrir une autre, plus douce. Mais c’était trop tard. Déjà, les yeux d’Izaya s’assombrirent. Pourquoi fallait-il qu’elle fasse toujours tout capoter ? En même temps, s’il ne soufflait pas, tout le temps, le chaud et le froid, elle saurait au moins à quoi s’en tenir. Discuter avec lui, c’était comme marcher sur des oeufs en stilettos.

Lorsqu’il entrouvrit la bouche pour prononcer ce qui s’apparentait à des adieux, Olympe perdit tout contrôle. Pas un mot de plus franchira ces lèvres assassines ! Cette pensée résonnait en elle comme une promesse. C’est alors que la demoiselle s’exécuta. Pour réduire son assaillant au silence, elle n’eut d’autre choix que de sceller ses lèvres d’un baiser.

Olympe profita de l’effet de surprise pour glisser ses doigts dans la chevelure de son détracteur. Elle n’avait effectivement plus rien à dire, son corps parlait pour elle. L’homme de glace pouvait bien la haïr, la détester et ne plus vouloir la revoir… Il ne parviendrait pas à éteindre sa flamme. Jamais.

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Mar 7 Mai - 1:59
❅❅❅

- Je suppose que nous n’avons plus rien à nous dire…

Ces quelques mots, simples, assassins, furent la gifle qu’il avait attendu plus tôt. Cela ne fut pas douloureux. C’était simplement imprévu. Brutal. Violent. Et à la fois… décevant.

Car ce n’était pas une réponse ; où alors, ça n’en était qu’une formée à demi-mots. Qu’entendait-elle par-là ? Qu’effectivement, elle l’aimait, et qu’en conséquent, cela devait s’arrêter ici ?

Il ne comprenait décidément rien au comportement de Céleste ce soir. Elle l’avait fait sortir de ses gonds, et maintenant quoi ? Elle avouait à moitié ses sentiments, ceux-là même qu’ils s’étaient tous deux interdits d’avoir ?

S’il n’en montrait rien – à part peut-être dans son regard, où s’était glissé l’ombre de l’incertitude -, le jeune Mirage se sentait déboussolé ; son cœur, non habitué à de tels revirements de situation sentimentale, battait à tout rompre dans sa poitrine. Il cognait si fort, prêt à exploser sa cage thoracique pour en sortir, que s’en était douloureux. Et Izaya détestait ça. C’était précisément pour ce défaut du cœur qu’il s’empêchait de s’attacher aux autres. Il ne passait pas son temps à se faire souffrir tout seul pour laisser quelqu’un d’autre lui infliger une souffrance supplémentaire.

Pourtant, c’était ce qu’il était en train de passer. Mais il ne parvenait pas à voir à quel moment, et comment Céleste avait pu en arriver là.

Il fallait qu’il rebrousse chemin avant qu’il ne soit trop tard. Avant que son cœur n’implose à force de perdre les pédales ; il ouvrit la bouche, prêt à lui jeter ses adieux à la figure. Blessé, trahi.

Il n’en eu jamais le temps.

Les lèvres de la magnifique Toile se pressèrent contre les siennes, le réduisant au silence. Ses mains fébriles parcoururent sa chevelure, s’emparant de lui sans prévenir. Il ne tenta rien pour se défaire de son emprise, au contraire. Il rendit les armes, sans même lutter ; en lui s’éveillait un feu sauvage qu’il ne savait éteindre. Brûlant ses doutes et ses questions, la chaleur de son désir l’engloutit tout entier, ses pensées partirent en fumées : ne restèrent que les gestes doux et passionnés, effaçant tendrement les mots assassins et les regards de braises.

Il y eut quelques passages discrets entre les pièces et les couloirs, des escaliers montés avec hâte, une porte qui se fermait à double-tour ; puis le chant des draps et du plaisir…

[...]

Le soleil artificiel qui se levait sur le Clairdelune était absolument époustouflant. Il nimbait la chambrée d’une lueur d’or, couvant de ses chauds rayons le satin et les fourrures qui la constituait. Si une nouvelle fête battait certainement déjà son plein plus bas dans l’Ambassade, Izaya n’en entendait rien ; blottit contre la peau nacrée et douce de son amante, il se laissait bercer par sa respiration apaisée, ses pensées encore égarées dans le souvenir de cette nuit écoulée.

De petits battements discrets contre la porte l’en extirpèrent toutefois, à regret. Se drapant d’un élégant peignoir, le Mirage se glissa délicatement hors du lit, veillant à ne pas réveiller Céleste. Sans grande surprise, se fut un valet qu’il trouva prostré devant l’encadrure de la porte. Il tenait un petit plateau d’argent, sur lequel reposait une seule et unique enveloppe.

- Un télégramme pour monsieur.

Izaya se saisit de la lettre et congédia le valet d’un vague geste de la main, prenant garde à bien refermer à double tour derrière lui. Ce n’était certainement pas le moment pour qu’Augustin débarque, et découvre qu’un de ses plus proches amis couchaient en toute impunité avec sa sœur.

Le jeune homme reporta son attention sur l’enveloppe. Un télégramme, si tôt ? Comptait-on déjà employer ses services ? Curieux, il l’ouvrit.

« Mon tendre amant, j’ai entendu que ta soirée d’hier était absolument exquise. Que dirais-tu que nous nous retrouvions cette semaine pour fêter cela comme il se doit ?

C. »

Le télégramme s’échappa doucement des doigts du Mirage, et toucha sans bruit le sol moquetté de la chambre.

Avec effroi, Izaya leva son regard vers la personne qui se trouvait là, endormie.

Elle ressemblait à Céleste. Mais ce n’était pas Céleste. C’était une illusion.

Abasourdi, l’illusionniste dut s’appuyer contre le mur pour s’empêcher de s’effondrer au sol. Avec qui venait-il de passer la nuit ?!

A peine habillé, la tête prit dans un tumulte de pensées hurlant plus fort qu’une tempête dans son crâne meurtri, Izaya quitta les lieux en à peine quelques minutes.

Derrière lui, il laissa seulement le télégramme sur la table de chevet, quelques mots gribouillés par-dessus, à la hâte :

« Qui êtes-vous ? Et que diable me voulez-vous ?! »  

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