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| | Mei
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 | Lun 13 Mai - 16:16 |
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La visite
Meï et Wolf ❅❅❅ 13 mai Meï marchait d’un pas rapide le long des allées sinueuses. On avait réclamé ses services dans un manoir décrépit des bas quartiers. Enfin… décrépit en apparence seulement. Le manoir appartenait à un membre très influent de la cour, qui ne comptait plus ses ennemis. Meï venait d’apprendre l’existence d’un nouveau clan : celui des invisibles. Il semblerait qu’ils ne soient pas très appréciés. Meï soupira ; de toute façon, personne n’aimait personne sur cette maudite arche. Le froid avait surement dû glacer leurs sentiments. Mais malheureusement le feu de la haine brûlait éternellement. Elle se souvint brusquement d’un des conseils que lui avait donné un de ses cousins éloigné avant son départ d’Anima. Il lui avait parlé d’une personne, qui serait prétendument différentes des autres. Elle ne se souvenait plus des termes exacts mais elle savait qu’il avait employé le mot loup. Sur le coup, elle n’avait pas compris. Et maintenant, elle comprenait encore moins. Voulait-il parler des Bêtes, ces animaux frappés de gigantisme ? Elle n’allait surement pas prendre le risque d’aller à leur encontre juste pour chercher du soutien. La jeune pâtissière accéléra la cadence. Elle ne se sentait pas à l’aise dans ces sombres ruelles. Bientôt, le sentier escarpé laissa place à des pavés étincelants, les ruelles s’élargirent, s’éclaircirent bien qu’il fit toujours nuit, et une douce chaleur flotta dans l’atmosphère. Elle n’était plus très loin, maintenant, elle apercevait la tour qui s’élevait comme pour harponner le croissant de lune. Elle pénétra enfin dans l’ambassade, et le soulagement l’envahi, vite rejoint par l’exaspération lorsqu’elle réalisa que l’agencement des salles avait encore changé, et qu’il lui faudrait sans doute louvoyer sans fin dans les couloirs avant d’arriver à destination. Sans doute les Mirages, encore une fois, s’amusaient-ils à disperser de nouveaux trompe-l’œil comme s’ils dispersaient des graines pour ensemencer la terre, même si elle ne comprenait pas comment une illusion pouvait déplacer une salle, ou modifier sa taille. Épuisée, l’animiste inspira un bon coup pour se donner du courage et s’élança. C’était sans compter les lacets de ses chaussures, gagnées par son exaspération, qui tortillaient leurs longs bras fins dans tout les sens comme pour houspiller le vide, dans lesquelles elle s’emmêla les pieds. La chute fut douloureuse, et l’humiliation cuisante, d’autant plus que quelques ricanements peu discrets se faisaient entendre. La figure digne, Meï se releva, épousseta les particules de honte qui entachaient son amour-propre et s’en alla calmement jusqu’à disparaître dans l’ombre d’un couloir, ou elle attendit que la terre s’ouvre pour l’engloutir et l’emporter loin d’ici. Mais la terre ne s’ouvrit pas, et Meï se remit en marche, la mort dans l’âme. Comme elle détestait cet endroit ! Mais elle devait prendre son mal en patience, car les intempéries qui se déchainaient là-haut dans le ciel ne permettraient pas à un dirigeable de se poser avant un moment. Quelle sotte elle était d’être descendu ici. Elle aurait dû continuer jusqu’à Flore, au moins, là-bas, ils avaient des fruits, des vrais, pas ces choses desséchés à l’apparence trompeuse et au jus amer que l’on trouve pendu sur les arbres, surement desséché eux aussi. Tout était desséché, de toute façon, sur cette arche, même les gens, excepté deux ou trois personnes sur toute la population. Desséché, asséché, sec ! Pas une seule goutte d’amabilité pour hydrater leur langue, pas un filet de gentillesse pour humecter leurs lèvres.Tout en ruminant ses pensées, Meï veillait soigneusement à foudroyer du regard chaque noble qui croisait son chemin, comme s’il était personnellement responsable de tous ses maux, même si elle refusait de s’avouer qu’en vérité, elle était simplement vexée. Elle avait toujours été fière de se déclarer comme une personne peu susceptible, alors elle faisait la sourde oreille quand tout les signes lui indiquaient le contraire. Après avoir failli trébucher sur ses lacets une deuxième fois, elle se fâcha pour de bon, et ôta ses chaussures après leur avoir maugréer de se tenir tranquille, et continua de chercher sa chambre en chaussettes. Elle espérait que la propreté de la moquette n’était pas une illusion, mais essaya de ne pas trop y penser. Les couloirs étaient interminables, les portes ne cessaient de défiler, et Meï commençait à désespérer de retrouver un jour son lit. Elle passa devant une alcôve, et hésita presque, presque, à aller s’y lover. Ce petit renfoncement dans lequel était niché une couche avait dû voir toute sortes de choses indécentes se dérouler en son sein. Meï secoua la tête : Ressaisi toi ma fille !Les chaussures toujours en main, les lacets pointant dans les airs à intervalle réguliers comme pour l’encourager ou lui indiquer une direction, elle reprit ses recherches dans ce dédale sans fin. |
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Wolf
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| Lun 13 Mai - 16:57 |
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À travers un tapisserie factice, Wolf avait pu assister à la démonstration de furie la plus sincère qu'il ai vu depuis très longtemps. La jeune femme semblait porter toute la colère accumulée de la Citacielle toute entière sur les épaules. En temps normal, Wolf n'aurait pas approché une telle personne, ne souhaitant pas être celui qui recevrai la tempête lorsque le ciel de cette jeune femme se déciderai à craquer, mais voilà, elle n'était pas du Pôle. Cette personne était une animiste, une animiste pure et dure.
Ses lacets ne semblaient pas content de leur sort, ni se mettre d'accord sur les directions à prendre, de plus, la jeune femme était clairement perdue. Il fallait reconnaître que les Illusionnistes du Pôle avaient vu grand aujourd'hui. Tapisseries, tables, chaises et même parfois murs étaient factices. Wolf mit cela sur le compte de la fête qui se déroulait en ce moment même. Fête à laquelle il n'avait même pas été invité ! Mais en réalité, il savait très bien pourquoi, et cela l'arrangeait même. En effet, on invitait pas un Nihiliste à un événement dont le principe était : "Reconnaissez les vrais objets des faux !". Non. On se contentait de lui proposer de faire arbitre. Mais, sachant parfaitement que personne ne lui tiendrais rigueur de préférer rester spectateur de cette fête, il avait préféré venir observer les nobles s'asseoir sur des chaises absentes cinq minutes avant d'en être immédiatement lassé.
Il était donc sur le point de repartir après avoir salué le maître de cérémonie distrait lorsque son chemin avait croisé celui de l'Animiste. Enfin croisé... La jeune femme s'était arrêté furieuse devant la fausse tapisserie derrière laquelle Wolf se cachait bien malgré lui, enlevé ses chaussures, et était repartie aussi sec après avoir observé une petite alcôve.
- Hé hé hé...
Wolf fit demi-tour et passa par quelques chemins qu'il connaissait bien pour devancer l'Animiste.
Lorsqu'il l'entendit arriver il sortit du coin derrière lequel il se cachait et aborda la jeune femme en furie.
- Jolis lacets. lui dit-il simplement pour éviter de déclencher une cascade d'insultes qui semblaient attendre patiemment leur moment aux bords des lèvres de l'Animiste. |
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Mei
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| Mer 15 Mai - 13:51 |
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L’épuisement commençait à se faire sentir, et Meï à désespérer. Elle ne reconnaissait rien, ne savait plus par où elle était venue, et se dit que la situation ne pouvait pas être pire. Elle se réprimanda mentalement aussitôt après avoir pensé ces mots, car c’est bien connu, les ennuis, c’est quand on pense qu’il n’y en a plus qu’il en vient encore.
Pitié, que quelqu’un me vienne en aide !
Aussitôt, un jeune homme surgit d’un coin comme par magie, ses deux yeux brillant d’une lueur jaune, et se planta devant elle. Il avait des oreilles velues sur le haut de son crâne, et une fourrure blanche qui servait probablement de queue se balançait lentement derrière lui. C'était étrange, même pour un habitant du Pôle, de voir un tel accoutrement.
- Jolis lacets, dit-il avant que Meï n’ait eu le temps de lui dire de s’écarter en l’assaisonnant au passage de quelques noms d’oiseaux. Elle avait épuisé sa réserve de patience pour la journée.
Et voilà ! Je ne me suis pas loupée. Les ennuis viennent d’arriver en fanfare.
Les lacets avaient cessé de remuer lorsque le nouvel arrivé, qui semblait être un noble, à n’en pas douter, les avait évoqués, et étaient retombés, totalement inertes, pendouillant mollement dans le vide.
Et voilà qu'ils jouent les timides maintenant
La jeune fille le scruta attentivement : était-ce un sourire amusé sur le visage de ce noble ? Oui, c’était bien ça, ses yeux jaune fendu d’une pupille noir lui renvoyait l’écho d’un rire intérieur.
Meï se renfrogna. Avait-il vu sa chute quelques jours plus tôt ? (C’était en réalité quelques heures plus tôt qu’elle avait eu lieu, mais l’animiste épuisée avait tellement déambulé dans ces couloirs sans fin qu’elle en avait perdu la notion du temps).
S’il était venu pour se moquer d’elle, il pouvait repartir ! Elle voulut lui livrer le fond de sa pensée mais à sa grande horreur, les mots qu’elle avait l'intention de prononcer se transformèrent en traversant ses lèvres, et au lieu de la réplique bien sentie que lui avait préparé son esprit ingénieux, il sorti les deux mots suivants :
Aidez-moi…
La mortification mordilla d’abord lentement ses orteils, le temps qu’elle réalise pleinement ces paroles, avant de déferler tel un tsunami dans le reste de son corps. Toute trace d’ingéniosité avait disparue de son esprit, probablement remplacé par cette rougeur traitresse qui était en train de colorer ses joues.
Enfin, je veux dire, bafouilla-t-elle maladroitement, aidez-moi à … à reprendre mon ch-chemin en v-vous en écartant s’ilvouplait.
Ri-Di-Cule. Les lacets s’étaient levés discrètement pour se cacher à l’intérieur des chaussures. Surement leur façon de se désolidariser d’elle.
Traitres. |
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Wolf
❅❅❅
| Mer 15 Mai - 15:49 |
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Wolf s'approcha vivement de l'Animiste avec un air joueur.
- Bien sûr ma chère, mais ne demandez jamais de l'aide. Vous auriez vite fait de vous endetter auprès des mauvaises personnes. Ne vous en faîtes pas, vous êtes tombée sur la perle du pôle, la crème de la crème, le grand le magnifique... Wolf. Appelez moi juste Wolf. dit-il comme si elle n'avait jamais prononcé sa dernière phrase.
Wolf se mit à observer brièvement les chaussures de Meï, s'amusant tout seul de la petite lâcheté de ses lacets.
Il se redressa et posa sur elle un regard plus sérieux, bien qu'on y lisait toujours une étincelle de malice s'accordant avec son sourire.
- Je suis très sérieux, ne demandez jamais d'aide. Vous le regretteriez croyez-moi.
Il observa un instant les autres objets mouvants sur la jeune femme et dit :
- Il va falloir m'indiquer où est supposée se trouver votre chambre mais tout d'abord, vous devez savoir que vous avez très mal choisi votre jour pour une promenade. En effet, vous vous trouvez en ce moment en plein milieu d'un événement dont le principe est de devoir retrouver son chemin dans une ambassade tout à fait différente de celle que vous connaissez sûrement et de différencier les vrai objets des faux. Oui je sais ce n'est pas très intéressant. Il prononça ces derniers mots en sachant bien qu'il en rajoutait un peu, surtout à cause du fait qu'il ne pouvait pas y participer.
Il tourna sur lui même, personne.
-Voyez vous-même...
Les yeux de Wolf devinrent complètement noirs, et là où se posait son regard, les illusions disparaissaient. Les belles tables ornées d'or se transformèrent en vielles planches remplies d'échardes, les tableaux mouvants cessèrent de bouger pour faire place à de vieilles toiles sales marquées par l'humidité et certains murs et tapisseries disparurent tout simplement, laissant place à de nouveaux couloirs tout aussi dépouillés.
En passant son regard près d'un mur, Wolf ferma brusquement les yeux et dit :
- Oups ! Non pas là.
Il se frotta les yeux et rouvrit de nouveau son regard lupin sur l'Animiste.
- Je vous déconseille de regarder derrière cette tapisserie là, il s'y trouve une toute petite alcôve et... Eh bein disons qu'elle n'est pas entièrement vide voyez-vous ?
"Décidément... Heureusement qu'elle est tombée sur moi et pas un autre, si jamais elle était tombée sur Byron... La pauvre..." |
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Mei
❅❅❅
| Jeu 16 Mai - 17:21 |
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Bien sûr ma chère, mais ne demandez jamais de l'aide. Vous auriez vite fait de vous endetter auprès des mauvaises personnes. Ne vous en faîtes pas, vous êtes tombée sur la perle du pôle, la crème de la crème, le grand le magnifique... Wolf. Appelez moi juste Wolf. dit-il comme si elle n'avait jamais prononcé sa dernière phrase.
Je suis très sérieux, ne demandez jamais d'aide. Vous le regretteriez croyez-moi.
Une moue boudeuse arrondi les lèvres de Meï.
Je n’avais pas l’intention de demander de l’aide à qui que ce soit, marmonna-t-elle silencieusement, Il y a une erreur d’interprétation de mes propos.
En temps normal, sa fierté ne l’aurai pas autorisé à se rabaisser ainsi. C’était l’épuisement qui avait pris les commandes pendant un court instant. Oh, elle n’était pas du genre à ne jamais avouer avoir besoin d’aide, elle le faisait en cas de nécessité, mais pas avec n’importe qui. Et surtout pas à des petits nobliaux de cour qui se croyaient tout permis. Quoique celui-là avait l’air différent des autres. Son regard, bien que teinté de sérieux, ne semblait rien cacher de sournois. La preuve : il la mettait en garde contre les insidieuses pratiques qui avaient lieu au Pôle. Quel genre de détraqué irait prévenir sa victime avant de la faire tomber dans son piège ? Elle avait bien envie de lui faire confiance. Elle fit abstraction des éloges dont il avait tari sa propre personne : « la crème de la crème », et se retint de faire une blague en rapport avec la Pâtisserie qui n’aurait fait rire qu’elle.
Wolf… c’est donc à ça que renvoient les oreilles et la queue ? Probablement les yeux aussi, qui doivent encore être une illusion.
Alors, gentil, pas gentil ? Il y avait de quoi douter, c’était une qualité plutôt rare au Pôle. La fine chaine enroulée autour de la taille la jeune fille commença à tourner et à claquer ses mailles et les volants de la robe qu’elle portait se mirent à onduler vivement, comme pour l’aider à prendre sa décision. Meï hésitait encore sur l’attitude à adopter lorsque le dénommé Wolf poursuivit :
Il va falloir m'indiquer où est supposée se trouver votre chambre mais tout d'abord, vous devez savoir que vous avez très mal choisi votre jour pour une promenade. En effet, vous vous trouvez en ce moment en plein milieu d'un événement dont le principe est de devoir retrouver son chemin dans une ambassade tout à fait différente de celle que vous connaissez sûrement et de différencier les vrais objets des faux. Oui je sais ce n'est pas très intéressant.
La jeune fille n’hésita pas plus longtemps : gentil ! Elle sentit le soulagement l’envahir, il devait réellement être une perle s’il proposait de la raccompagner et en plus prenait la peine de lui fournir des explications ! Elle autorisa un timide sourire à éclore sur son visage, quelle chance elle avait de tomber sur l’équivalent d’une aiguille dans une botte de foin !
Voyez par vous-même dit-il en tournoyant.
Et là, Meï fut stupéfaite. La fente noire des yeux du jeune homme s’agrandit pour avaler le blanc tout entier, transformant ses globes oculaires en deux puits d’obscurité sans fond. Partout où ce regard sombre se posait, la réalité changeait de forme, laissant apparaitre des murs nus et sales, décrépit, sans aucun lambris ni tapisserie, les tables richement ouvragés se transformaient en de misérables planches de bois perché sur 4 pattes décharnées, et les tableaux aux tons colorés se fanaient pour laisser apparaitre de simples toiles rongées par l’humidité. Les lèvres de la jeune fille se départirent de leur sourire pour s’arrondir en un « Oh » de surprise
Comment ? Serait-ce un illusionniste aux pouvoirs défectueux ?
Non, elle l’avait bien vu, les yeux mirages restaient à l’identique lorsqu’ils utilisaient leur pouvoir. Elle se souvint de cet homme dans la bibliothèque qui l’avait fixé de ces mêmes yeux obscurs, puis était reparti. Il avait tenté quelque chose mais n’avait pas réussi. Quel était leur pouvoir ?
- Je vous déconseille de regarder derrière cette tapisserie là, il s'y trouve une toute petite alcôve et... Eh bein disons qu'elle n'est pas entièrement vide voyez-vous ?
Que venez vous de faire ? demanda-t-elle, toujours ébahie, quel est votre pouvoir ? Jai déjà rencontré un homme comme vous lors de mes premiers jours, il m’a longtemps fixé de ce regard effrayant, avant de s'en aller. J'ai peur qu’il ne m'ai collé une illusion du même genre dont je n’ai pas conscience.
Ce jour-là, elle avait surement attiré l’attention de l’homme à cause du raffut que certains objets provoquaient à sa proximité, brisant le silence et le calme de la bibliothèque.
Puis elle se rendit compte qu’elle était très impolie, et que ce noble était tout de même très aimable, il s’était présenté à elle et offrait de l’aider à retrouver sa chambre sans même savoir qui elle était. Enfin, peut-être savait-il qu’elle était l’animiste pâtissière récemment arrivée au Pôle, mais ils ne s’étaient jamais rencontrés auparavant, c’était donc la moindre des choses que de le remercier et de se présenter en retour.
Au fait, je m’appelle Meï. Je viens tout droit d’Anima, l’arche d’Artémis. Je vous remercie pour l’aide que vous me proposez ! Je suis désolée si je vous ai paru étrange ou désagréable, mais je suis épuisée et depuis mon arrivée je n’ai pratiquement rencontré que des personnages fâcheux, qu’il m’était impossible de considérer autrement qu’avec méfiance. J’ai appris que le respect s’acquérait ici selon la loi du plus fort, or quelqu’un d’aussi affaiblie que moi en cet instant offre une proie des plus faciles. Surtout si comme vous venez de le préciser, je me trouve au beau milieu d’un évènement incongru. Pouvez-vous m’expliquer en quoi consiste votre pouvoir? Il m'a l'air des plus curieux. |
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Wolf
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| Jeu 16 Mai - 18:03 |
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- Ha !
Wolf pointa son index vers le nez de l'Animiste et dit :
-Parfait, gardez cela à l'esprit ! Vous n'avez rencontré que des gens antipathiques. Si vous êtes assez intelligente pour l'avoir remarqué, c'est parfait. Ne l'oubliez pas.
Wolf fit la moue, s'en voulant un peu de ne faire que confirmer les aspects les plus sombres de la Citacielle aux yeux de la jeune femme.
- Bah... Excusez moi, vous devez avoir une vision bien sombre de notre cité maintenant, mais c'est ainsi qu'elle est. Mais permettez moi de me présenter aussi mon amie. Je me prénomme Wolf, enfant de Farouk et Nihiliste de son état ! Je suis né ici et je fait partie la déplorable aristocratie du Pôle !
Il réfléchit un instant puis reprit :
- Maintenant laissez moi vous changer les idées, non vous n'avez pas été ensorcelée. Je suis un Nihiliste, et mon pouvoir ne fais qu’annihiler celui des autres. C'est d'ailleurs pour cela que nous ne sommes pas toujours très appréciés. Lorsque je l'active, tout ce que je regarde revient à son état normal, dépouillé de la moindre illusion qui se trouvait là. Mais ce pouvoir ne marche pas que sur les illusions, en réalité il permet d'éteindre temporairement le pouvoir de chaque enfant de Farouk, quel qu'il soit. Mais rassurez vous, vos chaussettes ne cesseront pas de bouger si je vous regarde ma chère, notre pouvoir ne fonctionne que sur les enfants de Farouk. Oh... Cachez vous.
Le jeune loup poussa un peu l'Animiste dans un coin, les dissimulant derrière un poteau et lui fit observer deux nobles gênés sortant en vitesse de la tapisserie derrière laquelle ils se cachaient un peu plus tôt, passant au travers comme s'il elle n'avait aucun impact sur la réalité.
- Voyez ? Mais au fait, puis-je savoir lequel de mes compatriotes à osé vous refroidir avec un tel regard ? C'est très impoli tout de même. |
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Mei
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| Dim 19 Mai - 17:45 |
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Meï était fort surprise d'entendre un noble du Pôle parler ainsi de ses confrères, mais il était agréable de voir que tous n'étaient pas aveugle ou indifférents à la corruption de la cour. C'était donc un Nihiliste: il avait le pouvoir d'arrêter temporairement celui des autres. La jeune animiste, qui commençait à comprendre le fonctionnement de ce monde si éloigné du sien, haussa les sourcils. C'était surement un euphémisme de dire que les nihilistes n'étaient pas très appréciés. Se retrouver privé de ses pouvoirs était surement la pire chose qui puisse arriver à la cour.
A peine le jeune homme eut-il terminé ses explications qu’il la poussa derrière un poteau pour les dissimuler à l’abri du regard des deux individus qui quittaient l’alcôve avec la décence d’avoir l’air gêné. Lorsqu’ils eurent disparu au détour d’un couloir, Wolf reprit :
Mais au fait, puis-je savoir lequel de mes compatriotes à osé vous refroidir avec un tel regard ? C'est très impoli tout de même.
Oh, je n’en ai pas la moindre idée. C’est-à-dire qu’il ne s’est pas présenté à moi avant de tenter d’anihiler mes pouvoirs. Il avait l’air assez déçu de ne pas y être parvenu soit dit en passant. Je ne l’ai plus croisé depuis. Peut-être ne sort-il pas de la bibliothèque ? Je n’y ai plus mis le pied, je ne la retrouve plus. Mais comment faites-vous, vous, pour vous situer dans ce dédale de couloirs toujours changeant ?
Meï était sincèrement perplexe. Personne ne semblait avoir de difficultés à s’y retrouver là-dedans, même les domestiques, qui pourtant n’avaient pas de pouvoirs du tout, et qui savaient parfaitement où se diriger pour arriver à destination. Au même moment, un domestique arriva au bout du couloir, poussant devant lui un charriot, avançant d’un air décidé et jetant régulièrement des regards aux portes qui s’alignaient le long des murs. Il arriva rapidement à leur niveau, s’arrêta pour les saluer (« Monsieur Wolf, Madame la Marquise d’Anima ») comme le voulait l’étiquette, puis repris sa route.
La jeune fille remarqua que le faux titre qu’elle s’était attribué pour forcer le respect des nobles - et aussi comme une revanche pour leur comportement, car maintenant ils étaient tous obligés de lui donner du Madame - était arrivé jusqu’aux domestique. Elle s’empressa de clarifier la situation car il lui semblait malhonnête de ne pas donner d’explication à Wolf.
Je ne suis pas vraiment Marquise, dit-elle d’un air embarrassé, sur Anima il n’y a rien de ce genre, nous sommes une famille et nous nous considérons comme des égaux. Le seul titre qu’il pourrait y avoir serait peut-être la marque de respect que nous accordons aux Doyennes en les appelant « Mère ». J’ai peut-être profité du fait que personne n’y connaissait rien sur mon Arche natale pour répandre la rumeur de mon prétendu statut de Marquise. Mais c’était après avoir reçu quantité d’outrages de la part de beaucoup de personnes, et après avoir remarqué le manque flagrant de considération auquel j’ai été confronté. C’était une façon pour moi de tous les remettre à leur place et de rire à leur dépens. Mais je compte sur vous pour ne pas lever l’illusion sur mon identité, ajouta-t-elle en riant.
Elle riait, certes, mais était un peu inquiète. Elle espérait ne pas se tromper en lui accordant ainsi sa confiance et en lui confiant ce petit secret qui pourrait lui coûter cher. Mais d’un autre côté elle n’aurait pas pu faire autrement que de lui dire la vérité. Elle aurait été vraiment mal à l’aise de lui mentir alors qu’il avait agi ainsi avec elle. C'était contre ses principes. |
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Wolf
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| Dim 19 Mai - 19:20 |
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- Marquise ? Rien que ça ? dit-il en levant un sourcil après que le domestique eut disparu.
- Je ne suis pas vraiment Marquise, dit-elle d’un air embarrassé, sur Anima il n’y a rien de ce genre, nous sommes une famille et nous nous considérons comme des égaux. Le seul titre qu’il pourrait y avoir serait peut-être la marque de respect que nous accordons aux Doyennes en les appelant « Mère ». J’ai peut-être profité du fait que personne n’y connaissait rien sur mon Arche natale pour répandre la rumeur de mon prétendu statut de Marquise. Mais c’était après avoir reçu quantité d’outrages de la part de beaucoup de personnes, et après avoir remarqué le manque flagrant de considération auquel j’ai été confronté. C’était une façon pour moi de tous les remettre à leur place et de rire à leur dépens. Mais je compte sur vous pour ne pas lever l’illusion sur mon identité, ajouta-t-elle en riant.
- Lever la seule illusion que porte la petite perle solitaire au milieu du Pôle ? Je ne me permettrait pas un tel outrage Marquise ! Ha ha ha !
Wolf se calma un peu et dit :
- Et pour vous répondre, je m'y retrouve dans cet enfers car j'y suis complètement habitué, je suppose que si je venais sur Anima je serais vite lassé des couteaux tentants de me tuer ou des horloges hurlantes. Et en plus de l'habitude, nous les Nihilistes voyons au delà des illusions même lorsque nous ne les dissipons pas. Je suis capable de les voir si je le souhaite, mais je peux aussi voir au travers sans les annuler. Les véritables héros sont plutôt les domestiques qui arpentes ces couloirs jour et nuits sans jamais se perdre.
Wolf était content de voir que la jeune Animiste ne se laissait pas abattre par les "coutumes" de la Citacielle, au contraire, elle s'adaptait à une vitesse fulgurante.
- Faîtes tout de même attention ma chère, même si vous vous adaptez drôlement bien à nos usages, je vous conseille d'éviter de mentir aux mauvaises personne.
Wolf vit le regard interrogateur de la jeune femme et répondit à sa question silencieuse.
- Il existe de nombreux clans sur notre Arche, dont un clan particulièrement dangereux. Ils se nomment les Persuasifs, et comme leur nom l'indique, ils peuvent, par le simple fait de vous adresser la parole, vous forcer à faire ce que bon leur semble. Ils pourraient tout à fait vous forcer à avouer vos pires crimes, même si vous ne les avez pas commis.
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Mei
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| Lun 27 Mai - 18:49 |
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Lever la seule illusion que porte la petite perle solitaire au milieu du Pôle ? Je ne me permettrais pas un tel outrage Marquise ! Ha ha ha!
Elle n’avait jamais vu les choses sous cet angle. Voilà que l’animiste se mettait aux illusions elle aussi ! Le pôle n’avait pas perdu de temps pour déteindre sur elle.
- Et pour vous répondre, je m'y retrouve dans cet enfer car j'y suis complètement habitué, je suppose que si je venais sur Anima je serais vite lassé des couteaux tentants de me tuer ou des horloges hurlantes. Et en plus de l'habitude, nous, les Nihilistes, voyons au-delà des illusions même lorsque nous ne les dissipons pas. Je suis capable de les voir si je le souhaite, mais je peux aussi voir au travers sans les annuler. Les véritables héros sont plutôt les domestiques qui arpentes ces couloirs jour et nuits sans jamais se perdre.
Mei ne put s’empêcher de rire face à la vision qu’il avait d’Anima. Certes certains objets avaient du caractère, et il est vrai que les horloges étaient assez agitées le jour des Tocantes, mais il n'y avait rien à craindre des couteaux. Meï cessa de rire alors qu’une idée commençait à sortir le bout de son nez dans son esprit. La cour était indubitablement un endroit dangereux. Même si elle avait rencontré deux personnes depuis son arrivée qui lui avaient démontrés que tous n’étaient pas mauvais ici, personne ne lui avait laissé entendre qu’elle était en sécurité. Elle devait rapidement trouver des moyens de pressions qui la rendraient moins vulnérables. Et si elle dressait des couteaux pour qu’ils attaquent quand elle se sentirait menacé ? Elle espérait ne pas avoir à en arriver à de telles extrémités, mais c’était une idée qui méritait qu’elle s'y attarde. D’ailleurs, Wolf enchaîna avec un discours qui ne fit que la conforter dans son projet.
Faîtes tout de même attention ma chère, même si vous vous adaptez drôlement bien à nos usages, je vous conseille d'éviter de mentir aux mauvaises personnes.
Le jeune homme s’était mis en marche alors qu’il parlait et Meï s’était mise à le suivre machinalement, elle ne s’était pas rendu compte que le décor avait changé tant elle essayait d’emmagasiner les paroles de Wolf.
- Il existe de nombreux clans sur notre Arche, dont un clan particulièrement dangereux. Ils se nomment les Persuasifs, et comme leur nom l'indique, ils peuvent, par le simple fait de vous adresser la parole, vous forcer à faire ce que bon leur semble. Ils pourraient tout à fait vous forcer à avouer vos pires crimes, même si vous ne les avez pas commis.
L’animiste sentit toutes les couleurs quitter son visage, diluées par le choc. Elle connaissait déjà les mirages et venait d'apprendre pour les nihilistes. Leurs pouvoirs étaient déjà suffisamment effrayants, mais le clan des persuasifs semblait pire encore. Les pouvoirs des descendants de Farouk étaient-ils fait pour soumettre autrui à sa volonté, ou pour monter les uns contre les autres ? Elle ne voyait pas quel bénéfice tirer de toutes ces capacités qui trouvaient leur intérêt dans la tromperie et la manipulation.
Je ne laisserai pas la peur dicter ma conduite, pensa-t-elle en tentant de s’armer de courage.
Elle se sentit envahir d’une détermination nouvelle, et d’une volonté qu’elle pensait avoir perdue. Pour cesser d’être une proie, il faut agir en prédateur.
Je me ferais ma place ici, décida -t-elle en son for intérieur, et personne ne me fera plier. Personne.
Les sourcils froncés, le visage grave, Meï déclara avec le plus grand sérieux :
Je leur montrerai, à tous, qu’il n’est pas bon de se jouer d’une animiste. Et celui qui se frottera à moi le regrettera. Je vous remercie pour tous vos conseils précieux, je vais soigneusement les mettre en application, et dès ce soir, j’emploierai tout mon temps libre à élaborer une stratégie de défense, puis d’attaque. Personne ne me cherchera des noises qu’ils voient que je suis du genre à riposter.
Elle s’accorda une seconde de silence pour peaufiner ses plans.
Pour commencer, je dresserai tout mes objets, dont mes couteaux -Merci pour l’idée au passage- pour qu’ils agissent quand je me sentirai menacé. Je devrai probablement me montrer plus sélective au niveau de mes clients, je suis sollicitée à la cour car pour l’instant je suis encore une nouveauté, mais une fois qu’ils auront tous profité de mes services ils se lasseront probablement et passeront à autre chose, je deviendrai alors quelqu’un d’encombrant et une cible facile.
La jeune fille avait le cerveau en ébullition, elle se pinçait d’ailleurs l’arrête du nez pendant qu’elle réfléchissait comme pour empêcher ses pensées de s’éparpiller dans tous les sens.
Et si j’animai certains objets du pôle ?! Mais oui, il faut que j’y réfléchisse, ça me prendrait un peu plus de temps pour leur insuffler un mauvais caractère mais ça pourrait marcher. Qu’en pensez-vous? Comme par exemple je pourrai apprendre aux chaises de la bibliothèque (si je la retrouve un jour) à se reculer si le Nihiliste impoli de la dernière fois tentait de s’asseoir… |
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Wolf
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| Lun 27 Mai - 19:16 |
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Wolf éclata de rire à l'idée d'une personne très malpolie se retrouvant les fesses par terre sans avoir pu y faire quoi que ce soit.
- Ha ha ha ha ! Ce serait vraiment très drôle ma chère ! Il se calma un peu et continua plus calmement. Mais je vous le déconseille, vous seriez immédiatement la coupable, les objets ne bougent pas à moins qu'on ne les y aide ici. Une chaise qui s'en va toute seule, c'est forcément un Invisible ou une animiste. Et, puisque vous êtes seule, le clan des Invisibles saurait vous discréditer.
Il fit une pause puis reprit :
De même pour les couteaux, les combats au couteau ne sont pas monnaie courante ici. Ce serait bien trop honnête ! Ici il n'y a que des complots et des assassinats. Il prononça ce dernier mot avec une pointe de regret, l'Animiste était déterminée et Wolf n'aimait pas casser ce genre d'élan d'optimisme.
Il observa le visage de son interlocutrice en se retournant sans cesser de marcher. Il réfléchit un instant puis sourit.
- Que pensez-vous de ça ? Vous pourriez dresser vos affaires à menacer les personnes qui vous mettent mal à l'aise, et vous excuser pour leur comportement "incontrôlable". Un peu comme un chat mal luné qui griffe sans raison apparente. "Ce n'est pas de ma faute", dit-il en feignant d'être Meï, "Je fais tout ce que je peux pour les rendre présentables, mais mes objets personnels n'en font qu'à leur tête !" Lorsque vous aurez acquis une petite réputation d'Animiste aux objets se comportant fort bien tant qu'ils ne sont pas à vous personnellement, vous pourrez commencer à répandre cette rumeur, je vous y aiderai si vous voulez. Ainsi, vos clients continueront à venir, mais lorsque vos écharpes et élastiques se mettront à menacer de fouetter vos interlocuteurs, ces derniers sauront se taire, il n'y a rien de pire que l'humiliation ici, et se faire battre par un objet, je trouve ça assez embarrassant si vous voulez mon avis.
Il leva les yeux au plafond avec un air rêveur et un sourire teinté de tristesse.
- Je vous envie ma chère. Vous créez et insufflez la vie à tout ce qui vous entoure. Ici, personne ne sait faire. Tout le monde voudrait pourvoir faire ça, mais à défaut d'y arriver ils préfèrent juste faire semblant, en s'enrobant sous des couches et des couches d'hypocrisie. Chaque pouvoir ne sert qu'à tromper ou utiliser son prochain, et le mien de mon côté, ne sert qu'à laisser les gens à nu, terrifiés et prêts à mordre, comme des bêtes apeurées.
Il repensa à Elyna, qu'il avait tirée d'un bien mauvais pas grâce à son pouvoir, lui donnant l'impression de créer plutôt que de dissiper le temps d'un court instant et se reprit.
- Presque. J'ai tout de même déjà bien rendu service à certaines personnes grâce à ce pouvoir, il est loin d'être inutile.
Il repensa à tout ce qu'il venait de dire à l'Animiste et se réjouit d'être l'une des premières personnes sur lesquelles elle était tombée. Il y avait encore une chance qu'elle profite au moins un peu de son séjour ici, pauvre petite perle perdue, mais que venait-elle donc faire dans endroit pareil ?
- Si je puis me permettre ma chère, quel est votre nom ? Je devrais déjà le savoir étant donné que vous êtes une perle rare nous venant tout droit d'Anima, mais cette information n'est pas encore parvenue jusqu'à mes oreilles de loup.
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